Compte rendu rédigé par Michel Magniez de l’association AUTAN
25 janvier, 14h30 – 15h45
Conseil régional des Hauts-de-France, 151 av. du président Hoover (Lille)
Présents :
Région Hauts-de-France :
Franck Dhersin, vice-président, en charge des Transports et des Infrastructures de Transports ;
Stéphane Topin, délégué auprès du vice président aux transports et infrastructures ;
Mireille Lahoud, responsable Service des transports
Juliette Dubus, relations clientèle de la Région
Fnaut Hauts-de-France :
Christiane Dupart (présidente de la Fnaut Hauts-de-France)
Gilles Laurent (vice-président de la Fnaut Hauts-de-France, et président de l’Union des Voyageurs du Nord – UVN)
Alexis Cosma (président de l’association LUTECE)
Max Guillochin (président du Comité de Sauvegarde et de Développement des Lignes Ferroviaires du Tréport – Mers-Les-Bains)
Brigitte Troquet (vice-présidente du Comité de Sauvegarde et de Développement des Lignes Ferroviaires du Tréport – Mers-Les-Bains)
Antoine Lamotte (vice-président Fnaut Hauts de France, président de l’Association des Usagers des Transports Aisne Nord – Autan)
Michel Magniez (secrétaire de l’Association des Usagers des Transports Aisne Nord – Autan)
Invité :
Gérard Dupagny (A Fond de Train)
La réunion commence à 14h30 par un tour de table où chacun se présente brièvement.
1) Questions générales
1.1. Prise de parole introductive par Christiane Dupart
Christiane Dupart remercie Franck Dhersin pour avoir organisé cette audience, suite à la demande de la Fnaut Hauts-de-France. Puis elle résume les demandes émises au nom de la Fnaut Hauts-de-France par les associations qui en sont membres.
Elle rappelle tout d’abord que la concertation entre les usagers et la région est indispensable. Il faut que la région rencontre davantage les associations d’usagers.
Il est important de parler régulièrement ensemble, notamment sur les thèmes suivants :
– Conventions avec la SNCF (TER, TET…), puis ultérieurement avec la concurrence
– mais aussi concernant les cars, les DSP, etc.
– Tarifs des transports
– Dessertes, lignes, horaires…
– Aménagement des gares
– Qualité de service
– Accueil dans les gares
Il faut aussi faire le point sur l’avancée de plusieurs dossiers importants :
– Contrat de plan état région ;
– Barreau Roissy Picardie ;
– Reprise des Intercités par la région ;
– Choix du matériel.
1.2. Réponse de Franck Dhersin
a) Concertation
Pour favoriser la concertation, la région a la volonté de redynamiser les Coreter. Il faut trouver une nouvelle formule, car il y a de moins en moins de monde qui se rend aux Coreter.
(Plusieurs personnes autour de la table font remarquer que la communication de la région et de la SNCF en amont des Coreter est insuffisante, ce qui explique en partie que peu de personnes y assistent .Le nombre de Coreter est par ailleurs insuffisant et l’éloignement ne favorise pas la fréquentation. Il est également signalé que les usagers peuvent être découragés, car les questions posées sont souvent les mêmes d’une fois sur l’autre, et dans ces conditions les gens peuvent être déçus de ne pas avoir de réponse ou de ne pas voir d’avancée notable).
Il conviendrait aussi d’avoir des documents préparatoires afin de préparer questions et propositions.
Franck Dhersin propose également que des réunions entre la région et les associations aient lieu régulièrement : une fois tous les trois mois. L’ensemble des participants approuvent cette proposition.
b) Contexte national
Franck Dhersin revient d’abord sur le contexte national en ce qui concerne les transports. Il indique que deux grandes échéances vont redéfinir la politique de l’Etat dans le domaine des transports d’ici fin janvier / début février.
– la remise du rapport Duron, qui concerne l’ensemble des transports et infrastructures (routier, fluvial, ferroviaire, aéroportuaire…)
– la remise du rapport Spinetta, qui concerne principalement SNCF réseau et TGV.
Franck Dhersin est inquiet par rapport aux conclusions qui pourront être émises par Spinetta, qu’il a auditionné avec les autres vice-présidents aux Transports régionaux au titre de l’ARF. Spinetta va sans doute, en effet, proposer de remplacer un certain nombre de lignes régionales par des cars – voire même imposer lorsque SNCFR décrètera la ligne en trop mauvais état : il affirme que les régions peuvent le faire puisqu’elles ont désormais la compétence du transport routier par car. On saura également grâce au rapport Duron si l’Etat reprend la dette de SNCF Réseau, et dans quelles proportions.
c) Avenir des lignes régionales
Le rapport Duron peut soulever des inquiétudes quant aux lignes classées UIC 7 à 9, même si Duron lui-même reconnaît que cette classification n’a plus de sens : elle est trop ancienne. Franck Dhersin craint en effet que, dans le cadre de ce rapport, soient annoncées des fermetures de lignes classées UIC 7 à 9 dans toute la France, ainsi que la suppression de beaucoup de liaisons par TGV dans les villes moyennes du Nord-Pas-de-Calais (par exemple : Béthune, Lens, Valenciennes…). Dans tous les cas, il faut attendre la remise de ces deux rapports pour en savoir plus quant à la politique globale de l’Etat en matière de transports. Tout se décidera en effet dans une dizaine de jours, début février.
Le pire qui puisse arriver serait que l’Etat abandonne les 12 lignes en grande difficulté dans la région. Il faudrait alors pouvoir financer 450 millions d’euros de travaux ! La région ne pourrait bien sûr pas faire cela toute seule. Xavier Bertrand l’a annoncé : la région mettra dans tous les cas 50% des montants nécessaires dans ce cadre, mais elle ne peut pas financer 100% des budgets nécessaires. Ainsi, si l’état met 50% du budget nécessaires pour empêcher la fermeture de lignes 7-9, la région complètera à hauteur de 50% également.
Franck Dhersin s’étonne que l’Etat ne profite pas de l’augmentation des recettes dues aux taxes sur l’essence (+15ct par litre) pour aider davantage les régions : reverser 2,5ct de plus aux régions règlerait les problèmes des régions dans le domaine des transports. (1 ct de TIPP sur la Région = 60 M€, ce qui fait que 3 cts paierait 50% des rénovations).
Philippe Duron devrait d’ailleurs annoncer des recettes supplémentaires pour les régions, mais il est encore trop tôt pour savoir lesquelles exactement. Il faut donc attendre la publication du rapport Duron, qui sera la « touche finale » des Assises de la mobilité.
d) Infrastructures : Barreau TGV Creil – Roissy et Canal Seine Nord Europe
Pour le barreau Creil – Roissy, Franck Dhersin annonce avoir « très bon espoir ». L’Etat pourrait apporter bientôt une bonne nouvelle à ce sujet. Xavier Bertrand a rappelé que le fait d’avoir obtenu le Canal Seine Nord Europe (CSNE) ne l’amène aucunement à renoncer au barreau Roissy – Creil. Le coût des travaux peut effrayer l’Etat : peu de hauts fonctionnaires comprennent que 6km de voies puissent coûter 310 millions. « Il faut dire aux hauts fonctionnaires de descendre de leur chaise et de leur bureau » dixit F.Dhersin.
Quant au Canal Seine Nord Europe : « c’est fait », « il est politiquement décidé, approuvé et financé ». Un problème se pose : comme on passe d’une société nationale à une société régionale, les hauts fonctionnaires trainent des pieds et font perdre du temps volontairement. On avance quand même mais encore trop lentement pour le conseil régional.
Remarque : Nous n’avons pas entamé la discussion sur le sujet (la FNAUT est contre le projet …..)
e) Budget
Franck Dhersin rappelle que le budget dévolu aux Transports est d’environ 1 milliard d’euros (sur un total de 2 milliards). Il rappelle aussi que l’usager ne paie que 27% du prix du billet. Le budget se décompose à peu près ainsi :
Plus de 400 millions d’euros pour les trains (qui rapportent environ 150 millions de recettes) Plus de 300 millions pour les cars
Plus de 150 millions en investissements (achats de trains, rénovation des voies…) Maintenance : Franck Dhersin rappelle que la région investit 19 M€ à Amiens sur les 23 M€ que coûte le nouvel atelier de maintenance, atelier qui permettra de fiabiliser les services.
f) Renégociation de la convention Hauts-de-France / SNCF
Au sujet des discussions sur la convention régionale avec la SNCF : la région n’est pas encore dans la phase de négociation en tant que telle. Les négociateurs en sont encore à défricher les évolutions des différents sujets.
Du point de vue tarifaire, il est important d’harmoniser les deux gammes Picardie et Nord- Pas-de-Calais. Il faut aussi veiller à ne pas faire baisser les 150 millions de recettes dues au train. Il est donc nécessaire de se donner du temps pour réaliser les calculs fins permettant d’appréhender l’évolution des nouveaux titres à mettre en place.
La région annonce la mise en place de temps de concertation au sujet de cette négociation, d’une part avec les usagers, et d’autre part avec les syndicats. Elle a la volonté de tenir compte de ces participations dans toute la mesure du possible. Puis il y aura une restitution quelques mois après de la part de la région. Franck Dhersin et les services du conseil régional souhaitent profiter de la révision de la convention pour réorganiser la concertation avec les associations et les syndicats.
Notre commentaire : L’annonce de cette concertation est une bonne nouvelle, nous attendons cependant qu’elle soit mise en place …..
Pour les négociations avec la région, la SNCF a déjà tout « mis à ras » : elle propose de supprimer beaucoup de choses actuelles. Tout ce qui sera maintenu ou ajouté sera facturé par dizaines de millions. Par exemple, le maintien de contrôleurs dans les trains est estimé à 62 millions par an. Franck Dhersin annonce être favorable au maintien des contrôleurs dans les trains, pour de nombreuses raisons : sécurité, lutte contre la fraude, service commercial à bord…
Des contacts approfondis vont avoir lieu entre Franck Dhersin et son homologue de la région Grand Est (David Valence, également maire de Saint-Dié-des-Vosges). Tous deux sont favorables à une plus grande concertation entre les deux régions Hauts-de-France et Grand Est. Il faut une harmonisation des discours des deux régions. Plus généralement, Franck Dhersin annonce la volonté d’une concertation plus importante avec les autres vice-présidents aux Transports régionaux pour faire front par rapport à la SNCF, qui joue la division.
Au niveau de la SNCF Hauts-de-France, Jacky Lion est parti en retraite : il a été remplacé par David Guichard, venu d’Occitanie (Montpellier). SNCF Réseau Hauts-de-France est toujours dirigé par Mme Godefroid, haut fonctionnaire, ancienne Sgar en Pays-de-la-Loire.
La fin des discussions avec la SNCF n’aura pas lieu avant le mois d’octobre. Ce délai pourra même être reporté si jamais l’accord proposé à ce moment-là n’est pas jugé bon par la région. Initialement, la fin des discussions était prévue pour le mois de juillet, mais c’est trop tôt. La région ne se laissera pas imposer de calendrier.
2) Préservation de la ligne ferroviaire Abbeville – Le Tréport
2.1. Prise de parole de Max Guillochin
Christiane Dupart passe la parole à M. Max Guillochin et Mme Brigitte Troquet, respectivement président et vice-présidente du Comité de Sauvegarde et de Développement des Lignes Ferroviaires du Tréport – Mers-Les-Bains.
Max Guillochin interpelle Franck Dhersin sur la nécessité impérieuse de maintenir et de préserver la liaison ferroviaire Abbeville – Le Tréport.
Cf. Document du Comité de Sauvegarde et de Développement des Lignes Ferroviaires du Tréport – Mers-Les-Bains
2.2. Réponse de Franck Dhersin
On va continuer à défendre cette ligne. Mais imaginons le pire. La réponse apportée par SNCF réseau avec l’aval de la ministre donne malheureusement très peu d’espoir pour que la position de l’Etat change sur ce point.
Or, pour la région, il serait inconcevable qu’il n’y ait plus du tout de liaison sur ce territoire.
Sur ce sujet, il y aura une audience à Paris avec la ministre des Transports Elisabeth Borne, les deux présidents de régions Xavier Bertrand (Hauts-de-France) et Hervé Morin (Normandie) ainsi que 3 députés (François Ruffin, Sébastien Jumel et Emmanuel Maquet)
Si, à terme, il n’y a plus de voie de chemin de fer : la région mettra en place un car à haute qualité de service. Mais cette ligne est très chargée l’été, et l’hiver il y a de grands risques. Ce n’est donc pas la solution du car qui a la préférence de la région : elle souhaite maintenir la desserte ferroviaire.
Pour des raisons de confidentialité, une partie des échanges sur ce sujet ne peut être diffusée dans le compte rendu. Nous invitons les membres qui le souhaitent à se rapprocher de nous, du comité de sauvegarde et de développement ad hoc ainsi que de la Fnaut Hauts-de-France s’ils désirent s’investir à nos côtés pour défendre cette liaison ferroviaire.
M. Guillochin annonce que des élus porteront plainte contre la SNCF si la ligne Le Tréport – Abbeville ferme.
3) Lignes Intercités et lignes intra-régionales
Alexis Cosma, Gérard Dupagny et Antoine Lamotte, interrogent Franck Dhersin sur le matériel destiné à remplacer les trains Intercités actuels.
Franck Dhersin signale que l’argent promis par l’Etat n’a toujours pas été débloqué pour aider la région à financer le nouveau matériel Intercités.
La décision de l’Etat sera annoncée début février. Le nouveau matériel sera commandé par la région, dès que la décision sera prise et annoncée.
Etant donné que l’Ile-de-France commande également du nouveau matériel, il y aura une négociation avec Valérie Pécresse pour raccourcir autant que possible le délai de livraison des trains commandés par les Hauts-de-France.
Franck Dhersin confirme qu’il n’y aura pas de 1ère classe dans les trains commandés par la région Hauts-de-France ( !!!!!!!)
La région constate que le confort sur l’axe Paris – Compiègne n’est pas suffisant pour faire un trajet plus long comme Paris-St Quentin-Cambrai/Maubeuge.
Antoine Lamotte rappelle à Franck Dhersin qu’il lui a envoyé par mail une contribution au nom de l’Autan (cf. document Autan), ainsi qu’un dossier concernant le matériel proposé par Bombardier.
Il indique qu’il a participé aux consultations et tests du nouveau matériel en région Normandie, en amont des commandes passées par cette région. Mme Lahoud confirme qu’elle a bien compris les demandes.
Franck Dhersin annonce qu’il y aura une concertation avec les usagers avant de passer commande pour le nouveau matériel entre Paris et Saint-Quentin/Cambrai/Maubeuge
Il ajoute que, des régions comme la Normandie ayant mené cette concertation avec les usagers sur le matériel, il n’y a pas de raison que la région Hauts-de-France ne le fasse pas également. Cette annonce est appréciée et saluée par les associations, dont l’Autan.
Pour Franck Dhersin, il faut une alternance de trains directs, semi-directs et omnibus afin de desservir au mieux les différentes étapes. Pour lui, le bus doit être utilisé très fortement pour amener les gens des villages vers les gares principales et secondaires. Il faut en journée des trains plus longs avec plus de dessertes, et en heure de pointe des trains adaptés aux besoins des navetteurs.
Christiane Dupart rappelle cependant que les villes moyennes ont elles aussi ont besoin d’être desservies en heure de pointe.
Alexis Cosma rappelle également les exigences de LUTECE en matière de matériel (deux courriers très précis y compris au niveau technique ont été faits à la région sur le sujet).
Il craint par ailleurs qu’il n’y ait plus aucune possibilité d’appliquer un tarif guichet pour une vente à bord lorsque les haltes ne sont pas équipées de distributeurs, les contrôleurs devraient désormais appliquer une surtaxe obligatoire dans les trains.
Il s’agirait d’une volonté de la SNCF au niveau national. Franck Dhersin va se renseigner à ce sujet.
Michel Magniez pose deux questions sur des lignes intrarégionales.
– Il est regrettable que le dernier train en matinée sur l’axe Saint-Quentin -> Amiens mette désormais 1h15 pour faire ce trajet (contre 1h02 auparavant). Cet allongement de la durée de parcours est dommageable pour les usagers : techniquement, ce trajet peut être fait en 55mn (1h03 en règle générale pour le service commercial), il n’y a donc pas de raison de porter sa durée à 1h15 en service normal !
Franck Dhersin annonce qu’il se penchera sur la question.
– Le TER Laon -> Paris pourrait-il avoir désormais son terminus au Bourget, comme le craignent certains élus soissonnais et la presse axonaise ?
Pour Franck Dhersin, ce serait une mauvaise décision. La région n’est en tout cas pas commanditaire de ce changement, et elle n’y est pas favorable.
Tarification : Michel Magniez regrette que les tarifs soient trop complexes. En plus des différents tarifs SNCF qui sont déjà assez opaques (Intercités, TGV, OuiGo, etc.), la région ajoute de la complexité au lieu de simplifier les prix. Rien qu’en décembre-janvier se sont succédé : soldes, petits prix, tarifs à 2€, 5€ et 8€… : anticiper le prix d’un billet TER est très complexe. Les usagers s’y perdent, et même les guichetiers ! Franck Dhersin indique que ces réductions exceptionnelles sont destinées à ouvrir le train à de nouveaux publics.
Christiane Dupart rappelle la nécessité pour les usagers d’avoir des tarifs simples et lisibles. Antoine Lamotte rappelle qu’une promotion pour aller au marché de Noël de Strasbourg au départ de la gare de Laon était très peu connue par les usagers. Il faudrait améliorer la diffusion de l’information auprès des usagers pour ces promotions.
Le temps de trajet entre Saint-Quentin et Lille sera-t-il raccourci ?
Franck Dhersin répond que c’est une question à l’étude et en négociation avec la SNCF. C’est en tout cas une volonté de la région.
4) Lignes interrégionales et transfrontalières
4.1. Liaisons interrégionales
Gilles Laurent déplore la suppression des liaisons ferroviaires Hirson – Charleville-Mézières par la région Grand Est. Il rappelle l’importance de la transversale Lille – Hirson – Charleville – Metz, qu’il faut renforcer.
Franck Dhersin regrette également cette suppression. Il en parlera avec son homologue de Grand Est David Valence lors d’un déjeuner.
Un participant (G.Dupagny) fait remarquer que la région Grand Est pourrait être en train de revenir sur cette décision car l’exploitation par bus est problématique.
Antoine Lamotte remercie vivement Franck Dhersin pour avoir appuyé sa demande de rétablir une correspondance en matinée entre Amiens et Reims via Laon. Cela permet de ne pas détériorer cette liaison ferroviaire entre les deux régions Hauts-de-France et Grand Est.
Christiane Dupart évoque les difficultés rencontrées par les habitants du Sud de la Picardie dans leurs déplacements vers l’Ile de France. Les règles tarifaires sont très compliquées : la région confirme cette complexité et la regrette.
La région indique que les négociations sont compliquées avec l’Ile-de-France.
Michel Magniez précise que, selon le collectif des usagers de Château-Thierry, l’Ile-de- France affirme que la balle est désormais dans le camp des régions limitrophes, qu’elle est allée au bout des négociations et que c’est désormais aux régions limitrophes de se décider par rapport aux offres qui leur sont faites par l’Ile-de-France.
Michel Magniez évoque un projet de renforcement des liaisons Rouen – Amiens – Laon – Reims – Lorraine, qui pourrait être lancé à l’occasion de la rénovation de la gare Saint-Roch à Amiens. Ce projet a été évoqué dans le Courrier Picard mais il ne semble pas à l’ordre du jour.
http://www.courrier-picard.fr/15509/article/2017-03-07/le-bus-dope-la-gare-saint-roch- damiens
4.2. Liaisons transfrontalières
Les associations UVN, Autan et A Fond de Train demandent où en sont les liaisons transfrontalières entre les Hauts-de-France et la Belgique.
Franck Dhersin annonce que de gros investissements sont à venir pour les gares de Tourcoing et Roubaix, en particulier dans le but de renforcer les liaisons avec Mouscron pour la Belgique.
Des discussions ont lieu en ce moment avec les Belges pour établir un lien de Maubeuge vers la Wallonie. Les Belges sont très ouverts et très dynamiques mais la SNCF ne fait quant à elle rien en ce sens. Il y a malgré tout une réelle volonté belge de remettre cette ligne en état. Elus belges et français sont convaincus, la SNCB est convaincue, mais la SNCF est encore à convaincre.
Il faut toutefois être prudent : tout peut être retardé en Belgique à cause d’élections à venir.
Le frêt suscite quant à lui beaucoup d’intérêt pour relier la France à Anvers via Valenciennes-Mons.
Franck Dhersin craint qu’il y ait un mur trop important du côté français.
En réponse à une question de Gilles Laurent, la région indique qu’il y a une volonté d’étendre Pass Pass au côté belge (donc à la SNCB) : des discussions sont en cours sur ce point.
Gilles Laurent demande de prolonger les TER français Lille Tourcoing jusque Mouscron au moins pour doubler la fréquence des IC aux heures de pointe, et rappelle la demande de systématiser les arrêts à Pont de Bois. Selon Mme Lahoud ce n’est pas possible d’en ajouter sur les trains qui ne s’y arrêtent pas aujourd’hui ; (ce qui paraît surprenant vu que les sillons horaires sont identiques). FD confirme que Pont de Bois va devenir un hub important avec une voie de rebroussement évitant la saturation de Lille Flandres.
Il est envisagé d’étoffer la gamme trampoline à destination des jeunes et étudiants.
Gilles Dupagny et Gilles Laurent interrogent Franck Dhersin sur les tarifs pour des voyages transfrontaliers.
La SNCF est sortie de l’accord Rail Plus, donc les cartes de réduction SNCF ne fonctionnent plus sur les trajets transfrontaliers. Il semble cependant qu’il y ait des exceptions à cette règle (Nice – Vintimille par exemple).
Conclusion
En conclusion de la réunion, Franck Dhersin convient d’un rendez vous téléphonique avec Christiane Dupart début février, lorsque les rapports Duron et Spinetta auront été rendus publics.
Les différents documents seront envoyés aux collaboratrices présentes à la réunion ainsi qu’au directeur de cabinet de Monsieur Dhersin.
La réunion est levée à 15h45.
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