En réponse aux protestations des clients, la SNCF justifie la suppression des TGV Paris – Arras de 17h22 et 18h22 par l’amélioration de la desserte de la Picardie.

Un nouveau plan de transport sera en effet appliqué à partir de décembre 2014 pour tenter de corriger le « cadencement » raté de 2012, avec pour objectif d’améliorer la répartition des usagers dans les trains entre Creil et Paris (tronçon le plus chargé) et de limiter le risque de propagation des retards à d’autres trains.
Ces changements vont cependant dégrader la desserte des gares au Nord de Creil et les liaisons entre les principaux nœuds ferroviaires régionaux, ce que dénoncent les associations et collectifs d’usagers locaux qui ont défendu des demandes concrètes d’amélioration auprès du Conseil Régional et de la SNCF.

Mais contrairement à ce que semble insinuer la SNCF, le nombre de trains vers Creil entre 17h et 19h n’augmentera pas en 2015 : 3 omnibus, 2 semi-directs et 2 directs par heure, répartis vers les directions d’Amiens et de Saint-Quentin.
Certains horaires de départ seront simplement décalés de quelques minutes et les dessertes changeront à partir de Creil, ce qui a de l’incidence sur la vie des Picards, mais pas sur la saturation de la Gare du Nord.
Les TER Picardie de 17h22 et 18h22 ne feront que remplacer les actuels 17h19 et 18h19.

Si la SNCF souhaite « rationaliser » son offre TGV entre Paris et le Nord-Pas-de-Calais pour des raisons économiques, qu’elle l’assume pleinement plutôt que de chercher à diviser les voyageurs. Cela aurait au moins le mérite d’ouvrir le débat sur un éventuel conventionnement de ces trains jugés déficitaires, considérés comme purement commerciaux par l’Etat et la SNCF, alors qu’ils assurent dans la pratique une mission de service public.

Alexis Cosma
Association LUTECE

Christiane Dupart
FNAUT Picardie