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Compte rendu de la réunion LUTECE – FNAUT Picardie – Conseil Régional – SNCF du 9 mars 2015

12 mars 2015 | Posté par Lutece dans Actions en cours | Actualités

Présents : LUTECE (A. Cosma), FNAUT Picardie (C. Dupart), SNCF :D. Normant,  Conseil Régional : D. Beurdeley, F. Cornier, A. Ferté et J. Covet

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1/ Bilan de la qualité de service depuis décembre 2014 :

  • A. Cosma dresse un bilan très négatif de la qualité de service 
    Les usagers sont très loin d’avoir bénéficié des améliorations qui étaient promises en contrepartie d’une desserte détériorée de certaines gares.
    Les dysfonctionnements quotidiens (retards, suppressions, trains surchargés), ont principalement des causes internes à la SNCF : manque de disponibilité/fiabilité du matériel, acheminements des trains à quai non effectués à l’heure voulue, manque de personnel, manque d’anticipation de l’impact des travaux, etc.
    Des améliorations sont constatées sur certains points depuis fin février (mise à quai des rames et respect des compositions, notamment concernant TER), mais nous doutons de leur pérennité.
    Les incidents techniques sur le matériel sont cependant encore trop nombreux et le nombre de suppressions liées au manque de conducteurs a explosé (jusqu’à 14 trains supprimés en une journée sur les étoiles de Creil et Beauvais) !
  • Réponses de D.Normant (Directeur SNCF TER) 

    – D. Normant reconnaît que si le Service Annuel 2015 a bien amélioré la fluidité des circulations, ses conséquences sur les échanges de rames entre le technicentre du Landy et Paris-Nord n’ont pas été correctement anticipées. Les acheminements sont en effet étalés sur une plus longue période le soir (jusqu’à 19h) durant laquelle des trains doivent mis à quais successivement.
    La nouvelle organisation mise en place commence à porter ses fruits.

    – La fiabilisation du Régiolis prends beaucoup de temps et de nombreuses rames sont temporairement inaptes à circuler.
    Chaque rame doit être immobilisé 15 jours pour subir des modifications qui devraient en améliorer le fonctionnement.

    – Plusieurs rame V2N et Z26500 ont subies des pannes lourdes (heurts d’obstacles et d’animaux, incidents électriques…). La situation est redevenue proche de la normale aujourd’hui.
    Le « process » de maintenance préventive a été renforcé pour améliorer la fiabilité du matériel.

    – D. Normant admet que l’ex RFF n’a pas correctement évalué les conséquences des travaux à Pierrefitte sur la régularité.
    Nous regrettons que la SNCF n’ai pas pris la décision de détourner certains trains directs par Ormoy, ce qui aurait certes augmenté le temps de parcours de ces derniers, mais aurait sans doute évité que toutes les arrivées à Paris en période de pointe subissent des retards de 5 à 20 minutes.

    – Sur Beauvais – Paris, le conflit dans l’entreprise sur la suppression des chefs de bord perdure, ce qui a également des conséquences très lourdes sur Creil – Beauvais (l’axe le plus fréquenté est privilégié en cas de manque de conducteurs) et dans une moindre mesure, sur les axes du Y. La direction SNCF a fait appel de la décision des prud’hommes concernant la légalité des droits de retrait des conducteurs…
    Ce conflit n’est pas la seule cause de le « pénurie de conducteurs », mais elle en est la principale selon D. Normant.
  • Cela fait des années que la SNCF nous annonce des « réorganisations » des opération de maintenance, devant permettre d’améliorer la disponibilité du matériel… Sans résultat visible : les pannes et les compos courtes sont beaucoup trop fréquentes !
    Quelles mesures concrètes sont prises pour enrayer ces dysfonctionnements ?


    – Outre le travail déjà amorcé sur le technicentre du Landy (arrivée de techniciens supplémentaires, augmentation des effectifs le week-end, meilleur suivi…), la SNCF doit présenter cet été au Conseil Régional un projet d’aménagement permettant d’effectuer des opérations de maintenance lourde à Longueau sur les rames capacitaires, en complément de celles effectuées au Landy qui est en limite de capacité et dont une partie des emprises est convoitée pour la construction du Grand Paris !! 
  • Face à l’utilisation très tendue du parc de matériel à deux niveaux, nous interrogeons la Région sur l’avenir des rames V2N après l’arrivée des nouveaux Régio 2N à partir de 2017.

    – D. Beurdeley rappelle que le fabricant Bombardier a pris du retard dans la fabrication des rames.
    Comme prévu, 7 rames V2N seront rénovées (sur les 9 utilisées actuellement).
    L’arrivée des 7 rames Régio2N permettra de composer 3 trains longs d’une capacité de 1440 places assises (sensiblement supérieurs à celle des V2N), en plus d’une rame courte.

    A terme, le parc de matériel à deux niveaux sera donc constitué d’un train long et d’un train court de plus par rapport à la situation actuelle, ce qui permettra d’améliorer la souplesse d’exploitation.

    Si cette évolution est positive, elle nous paraît cependant insuffisante pour régler à la fois les problèmes récurrents de compositions réduites, augmenter la capacité de transport à certaines heures et assurer le remplacements de la rame Corail utilisée par TER sur deux trains.

    La région justifie le choix de radier une partie des V2N par le manque de budget (baisse des dotations de l’Etat). Rénover les rames coûte cher et il faut de plus financer leur maintenance à l’année… 
  • Pourquoi le Conseil Régional semble-t-il avoir si peu réagit devant le service déplorable fourni aux usagers ?

    – F. Cornier évoque la difficulté de communication du CRP : trop de com’ peut apparaître comme un effet d’annonce et peu de com’ passe pour un manque de réaction.

    – La Région a sollicité J. Sanchez (ex-directeur SNCF Picardie), Alain Le Vern (Directeur SNCF des Régions) et Guillaume Pépy pour exiger un redressement immédiat de la qualité de service. Les dispositions prévues dans la convention (pénalités) ont de plus été appliquées.
    – Alain le Vern viendra «rendre des comptes » lors de l’assemblée plénière du Conseil régional. Un bilan d’étape de la convention doit en effet être fait. 

2/ EVOLUTION DE L’OFFRE

  • Nous avons rappelé des les détériorations importantes de desserte subies par les usagers de certaines gares (Pont, Rieux…) sont inacceptables, même dans le cas où cela permettrait d’améliorer la régularité.
  • La SNCF travaille, avec l’accord de la Région, à une amélioration de l’offre sur Pont Ste Maxence entre 7h et 8h. Un train vers Paris pourrait desservir cette gare vers 7h00.
    Cela était en effet une des demandes formulées lors de la consultation sur les nouveaux d’horaires que la mobilisation des usagers et des élus locaux a permis de mettre à l’ordre du jour !
    Reste la desserte du soir, qui est clairement mauvaise, mais pour laquelle rien n’est envisagé à ce jour.
  • Cet aménagement ne prévoit cependant pas d’amélioration pour Rieux, qui pourrait même perdre un train le matin.
    Nous avons insisté pour que les usagers de Rieux-Angicourt bénéficient aussi de ces changements. Il serait totalement scandaleux que la desserte de Rieux (déjà fortement dégradée par le SA2015) ou celle d’une autre halte le soit à nouveau !
  • Il est prévu que les modifications de desserte s’accompagnent d’une meilleur affectation du matériel : le TER arrivant à Paris à 7h38 devrait être effectué en train long. La rame courte (5 voitures) serait utilisée plus tard.

Si nous pouvons comprendre la difficulté (ou même l’impossibilité) de concevoir une grille horaire satisfaisante pour l’ensemble des usagers sans retomber dans les travers du SA2012 qui a été tant décrié, nous continuons à reprocher à la région le refus de certaines demandes qui ne semblent pas présenter de contraintes techniques ou budgétaires insurmontables (TER « presque omnibus » qui ignorent soigneusement Jaux ou Villers en période creuse, dernier train Amiens – Paris qui ne dessert plus Chantilly et Orry, etc.).

Le fait que la Régions et la SNCF étudient des améliorations est cependant positif. Nous serons attentifs à ce qu’elles n’entrainent pas de détériorations sur d’autres gares et qu’elles puissent profiter au plus grand nombre d’usagers.

3/ GARANTIE TER

Le dispositif étant complexe et encore en expérimentation, une révision de la procédure est en discussion entre le CRP et la SNCF. La question des statistiques qui ne sont pas les mêmes entre la SNCF et le Conseil Régional est posée. Une « unification » est également en discussion.

 

NOTRE CONCLUSION 

De nombreux points ont pu être évoqués, mais les réponses données par la Région et la SNCF ne nous satisfont que partiellement.
Les promesses d’action de la SNCF sont assez floues, les études d’aménagement de l’offre ne sont ni suffisantes ni satisfaisantes.
L’association LUTECE distribuera un numéro de LUTECE Infos pour inviter els usagers à participer aux comités d’étoile et a contacté les maires pour les engager à défendes la défendre leurs gares et leurs dessertes.
La mobilisation de tous sera une fois de plus déterminante.

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