Un engin de travaux en panne entre Creil et Chantilly lundi matin, une organisation inconséquente des acheminements des rames, une grève « surprise » des agents de manœuvre…
Les premiers jours du nouveau service auront été chaotiques, mettant en grande difficulté les usagers qui tentaient de s’adapter aux nouveaux horaires, mais aussi les agents SNCF qui n’ont pas toujours pu renseigner au mieux les voyageurs.
Ce n’est qu’à partir de mercredi que la SNCF a commencé à redresser la barre : encore quelques retards, du matériel TER utilisé pour remplacer les rames Corail manquantes d’Intercités, donc du monde debout dans les trains de ces deux activités, pour finir sur une dernière journée dont les pointes du matin et du soir ont été presque parfaites en terme de respect des compositions et de régularité.
Nous avons pu constater par ailleurs que le retard d’un train semble avoir moins d’incidence sur les autres circulations qu’avec l’ancien service, ces retards sont également mieux rattrapés avant l’arrivée de train à son terminus (notamment sur les omnibus).
La robustesse du plan de transport semble donc porter ses fruits, pour peu que la production (disponibilité du matériel et du personnel…) soit assurée avec un minimum de rigueur !
Tout n’est pas encore au point pour autant, loin de là :
Si les trains d’heure de pointe assurés avec des compostions adaptées (trains longs et à deux niveaux) comportent désormais suffisamment de places assises (y compris le 17h49 Paris > Compiègne qui était précédemment surchargé malgré ses 1370 places), certains trains couverts en rames Corail ou Z26500 courtes se révèlent, comme nous l’avions estimé pour la plupart, totalement sous-capacitaires.
C’est par exemple le cas des Intercités 12302, 12023, 12321 ou des TER 847852, 848556, 847927 et 848529.
D’autres TER, comme certains omnibus Amiens <> Creil ont vu leur charge augmenter fortement par rapport à celle de l’ancien service, puisqu’ils sont désormais utilisés par les usagers effectuant le trajet St-Just/Clermont <> Paris.
Un travail sur les compositions des trains et sur des aménagements de l’offre susceptibles d’avoir des effets positifs sur les conditions de transport dans les trains encadrants doit donc être engagé.
Vos remontées et nos observations sur le terrain permettent d’affiner nos demandes et nos arguments, afin que les discussions sur les aménagements du Service 2015, que nous allons engager avec la Région et la SNCF, puissent succéder à la « consultation », durant laquelle nous estimons que nos recommandations ont été insuffisamment suivies.
De plus, il apparaît que la succession trop courte d’utilisations d’un même matériel (ou « équilibres ») à Creil et Paris le matin risque d’être la cause de retards récurrents sur le TER au départ de Creil. Un autre point à améliorer pour la SNCF.
Pour conclure, cette fin de semaine semble confirmer que la conception du plan de transport répond aux objectifs de répartition des flux voyageurs et de gestion des circulations, mais beaucoup de travail reste à accomplir pour en corriger les défauts (composition des trains, desserte insuffisante de Pont-Ste-Maxence ou de Rieux aux heures de pointe, absence d’offre sur Clermont/St-Just en milieu et fin de matinée, etc.).
Reste à savoir si la SNCF se donnera les moyens de tenir ses engagements de production du Service 2015 dans la durée, celui-ci imposant une utilisation plus intensive du matériel que dans le précèdent, matériel avec lequel il faudra composer jusqu’à l’arrivée de nouvelles rames à deux niveaux (Régio 2N) en 2017.
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